Colloque National intitulé : « Numérisation et Manuscrits à l’Ère de l’Intelligence Artificielle : Revivifier la Mémoire et Envisager l’Avenir ».

En coordination avec le Département d’Histoire et d’Archéologie de l’Université Yahia Fares de Médéa,
et avec la participation du
Club de Calligraphie et de Manuscrit Arabe,
s’est tenu le Colloque National intitulé : « Numérisation et Manuscrits à l’Ère de l’Intelligence Artificielle : Revivifier la Mémoire et Envisager l’Avenir ».

Les séances scientifiques du premier jour ont combiné les aspects philosophiques et académiques du thème. Celles du deuxième jour se sont concentrées sur les expériences de terrain et les cadres juridiques, à travers deux séances — l’une matinale et l’autre l’après-midi.

La troisième séance scientifique, présidée par le Dr Hakim Bougrara, a réuni cinq interventions d’enseignants des universités de Médéa, In Salah et Adrar.

La première intervention, intitulée « Les efforts de la Bibliothèque Nationale pour la préservation des manuscrits d’In Salah » présentée par le Professeur Abdelkader Bouya, Président de l’Association du Manuscrit et du Patrimoine d’In Salah, a mis en avant les actions de numérisation et de sensibilisation menées par la bibliothèque auprès des détenteurs de manuscrits. Il a également appelé à valoriser le manuscrit comme atout touristique et objet de recherche scientifique.

Le Dr Khatsha Abdelkader et le Professeur Miftah Djeradji ont présenté une communication conjointe intitulée « L’Intelligence Artificielle, une Révolution dans la Préservation du Patrimoine Culturel », expliquant l’usage de la numérisation et des technologies modernes pour la reconnaissance d’images et la modélisation numérique, illustrée par des exemples issus de l’archéologie.

Le président de séance, le Dr Hakim Bougrara, a présenté une étude de terrain intitulée « L’Expérience de l’Algérie dans la Numérisation des Manuscrits à travers le Centre National d’Adrar », soulignant l’intérêt porté par l’Algérie à son patrimoine matériel et en particulier au manuscrit.

Le Dr Ahmed Fajr, dans son intervention « Numérisation des manuscrits et diffusion via la plateforme Telegram », a exposé l’usage de Telegram comme outil d’aide aux premières étapes de la numérisation — planification et coordination — et a évoqué les alternatives numériques existantes.

Le Professeur Moulay Mohamed de l’Université d’Adrar est intervenu via Zoom avec une présentation intitulée « Fondements et Défis de la Numérisation des Manuscrits en Algérie ». Il a insisté sur le caractère national et culturel du projet de numérisation des manuscrits, essentiel pour préserver le patrimoine et le rendre accessible aux chercheurs et au public. La Bibliothèque Nationale joue un rôle central, ayant déjà numérisé des milliers de manuscrits rares.

Les séances du matin se sont achevées et ont repris dans la soirée.

La quatrième séance scientifique de l’après-midi a été consacrée aux cadres et législations juridiques relatifs à la protection des manuscrits.

Le Dr Youssef Maai de l’Université de Médéa a souligné la nécessité de connaître les cadres juridiques et les autorités compétentes pour protéger le patrimoine, dans sa communication intitulée « La Protection Juridique des Manuscrits à l’Ère de l’Intelligence Artificielle ».

La Dr Fatima Bougoula de l’Université d’Alger 1 a présenté « Les Défis Juridiques de la Numérisation des Manuscrits dans le Contexte de l’Intelligence Artificielle », mettant en lumière les lois existantes et les lacunes légales en matière de protection et de propriété intellectuelle.

Le Professeur Zougai Mohamed, président de la quatrième séance, a exposé « Les Exigences de la Recherche Académique entre Normes Classiques et Outils Numériques Modernes », insistant sur l’adaptation de la recherche scientifique aux technologies actuelles.

La dernière intervention, celle du Dr Beladlel Tayeb de l’Université de Djelfa, intitulée « L’Éditeur et les Médias Numériques : Avantages et Risques Potentiels », a mis l’accent sur la protection du travail des éditeurs face à la domination du numérique, tout en rappelant l’importance du papier comme témoin du passé.

Les séances se sont clôturées par la lecture des recommandations par le Professeur Rachid Miyad :

  1. Adopter des normes unifiées pour les mécanismes de préservation numérique.

  2. Encourager la création d’équipes de recherche conjointes entre bibliothèques et universités.

  3. Accorder une attention particulière au cadre juridique et éthique de la protection des manuscrits.

  4. Renforcer l’expérience algérienne en matière de numérisation et promouvoir l’usage des logiciels modernes.

  5. Organiser des ateliers sur la numérisation des manuscrits.

  6. Publier les actes du colloque dans un ouvrage collectif.

Le colloque s’est clôturé par l’intervention de la directrice du colloque, qui a salué les efforts des participants, enseignants, personnels de la bibliothèque et invités.

En marge de l’événement, une exposition de manuscrits appartenant au Centre Culturel du Manuscrit d’In Salah ainsi qu’une exposition organisée par le Club de Calligraphie et Manuscrit Arabe du Département d’Histoire de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Médéa ont été présentées.

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